Pas vu(e)s et pourtant pris(es)

Est-ce que les téléspectateurs de la finale du mondial, ont seulement vu que le terrain du stade Loujniki avait été envahi à la 53ème minute ? Est-ce que les journalistes leur ont précisé qui étaient les manifestantes qui ont eu le temps de faire un "shakehands" avec Kylian Mbappé ? Il s'agissait des Pussy Riot, qui avaient déjà été emprisonnées en 2012 pour avoir entonner une chanson punk dans la cathédrale Saint-Sauveur. Elles voulaient cette fois-ci, attirer l'attention sur le cinéaste Ukrainien Oleg Sentsov qui purge une peine de prison de vingt ans en Sibérie pour avoir dénoncé l'annexion de la Crimée par la Russie, et qui en est à son cinquantième jour de grève de la faim. Les quatre militantes viennent d'être condamnées à 15 jours de prison et interdites d'assister à des évènements sportifs pendant trois ans. Elles ne pourront donc pas assister au championnat du monde de boxe de leur compatriote Alexander Povetkin contre Anthony Joshua, le 22 septembre au stade de Wembley, devant 90.000 spectateurs et toute la planète des inconditionnels des retransmissions sur petit écran.