S’il y a une fête à ne pas oublier
c’est bien celle de la Saint Louis le 25 août. Louis Bosiak est déjà bien grand (183 centimètres à 20 ans) (deuxième assis sur les marches en partant de la droite), quand il prend ses premiers congés-payés pour participer à un stage de l’INSEP, en vue de préparer une rencontre France-Finlande. S’il avait été retenu, il n’aurait pas pu y aller car il travaillait au fond de la mine depuis l’âge de quatorze ans, et en ces temps là, il n’était pas question de quitter son travail. On reconnait sur la photo, l’entraîneur Monsieur Dupain sur la droite et son adjoint, Monsieur Houzé sur la gauche qui aurait été un ancien joueur de football des diables rouges et de l’équipe de France recasé là, en raison d’une mauvaise blessure. Et des jeunes boxeurs comme (Jean-Claude), le frère du vice-champion olympique Jo Gonzales et au centre, Roland Cazeaux qui deviendra champion d’Europe. Cet homme tellement bon et généreux a passé toute sa vie au service des autres, sans rien attendre en retour. Et pendant que les collets montés profitent des combatants du haut de la pyramide, son club n’a même pas les moyens d’organiser. Il a pourtant la foi d’aller derrière les barreaux, donner la leçon à des stars du ballon rond et porter sur ses épaules et à bout de bras, le soutien éducatif d’une valeur, pourtant inestimable, aux enfants handicapés en quête d’assurance et de réconfort. Les amateurs du Noble Art, savent-ils au moins, qu'il a guidé les premiers pas en boxe éducative, de Mathieu Bauderlique au complexe Léo Lagrange, du quartier Bertinchamps ?
